La réinsertion, grâce à la boxe
Coopération - Médiation
Santé - Vitalité
Mental
Thérapeutique
La boxe, un round d’intervention sociale
Riche d’une expérience en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS du CAPS ARAPEJ 92), et prochainement en maison d’arrêt, SC Synergie utilise la boxe comme un support d’intervention auprès de personnes vulnérables, en situation d’exclusion ou plus formellement marginalisées. Inscrits parmi les actions des professionnels de l’accompagnement social et médico-social, nos ateliers d’épanouissement et remobilisation par la boxe apportent un soutien à la réinsertion sociale des bénéficiaires. Cet atelier hebdomadaire d’épanouissement sportif utilise la boxe comme médiateur à l’insertion socio-profesionnelle.
Nos terrains d’interventions
En maison d'arrêt
C’est dans le prolongement de cet atelier de médiation que nous avons voulu aller plus loin en proposant à notre partenaire « Justice 2ème chance » d’inclure un dispositif d’épanouissement et de remobilisation par la boxe dans le projet « Promotions Victor Hugo « .
Le dispositif vise à préparer les personnes incarcérées dans les maisons d’arrêt de Nanterre (92), Paris La Santé (75) et Villepinte (93) à la meilleure réinsertion professionnelle et sociale possible.
Ce dispositif, qui concerne 72 personnes, se déroule : pendant le temps d’incarcération des travaux collectifs et individuels sur des thématiques variées qui leur sont proposés (logement, budget, santé, média, accès au droit, communication, emploi, techniques de recherche d’emploi, projet professionnel, soft skills, entrepreneuriat…).
Il se poursuit « dehors » par un recrutement dans une entreprise de travail temporaire ou temporaire d’insertion qui leur donne accès à des formations financées par « AKTO – réseau travail temporaire », en lien avec le projet professionnel qu’ils auront élaboré ou affiné en détention.
Les sollicitations psychocorporelles exigées par la boxe ont des vertus thérapeutiques. Comme observé lors de nos accompagnements en CHRS, les anciens détenus peinent à abandonner certains comportements liés à l’enfermement et à l’empêchement du corps en milieu carcéral. Par exemple, ils peuvent passer de longues heures assis à regarder la télévision dans la pénombre, la procrastination les démotive, érode leur faible confiance en eux augmente leurs difficultés à établir un lien avec les travailleurs sociaux et à se mobiliser autour d’un projet professionnel.
Notre action
Il nous a semblé pertinent de proposer à un public fragilisé et vulnérable, en complément d’un parcours de réinsertion, une pratique physique. La boxe, activité « virile » dans l’imaginaire collectif, entre en résonance avec le vécu de chacun et permet ainsi de questionner ses limites et de les dépasser. La boxe implique à la fois maitrise et dépassement de soi, investissement et persévérance. Ce sont là des ressources et des attitudes qu’ils pourront utiliser pour mener à bien leurs démarches de réinsertions socioprofessionnelles avec une confiance en soi et en l’autre renouvelée. La finalité de cet atelier est de consolider les habiletés sociales, de restaurer de l’estime de soi et du pouvoir d’agir. Les entrainements, à l’instar de ceux de Boxe training by SC Synergie, sont composés d’exercices techniques et de frappes combinés à un travail physique basé sur l’explosivité et la réactivité, permettent également d’améliorer l’endurance et le renforcement musculaire.
Méthodologie
Nos ateliers sont prévus pour des groupes de 12 candidats éloignés de l’emploi et des dispositifs du droit commun. Ils ont pour but de :
- Favoriser l’inscription des candidats dans leur parcours de (ré)insertion
- Faciliter l’adhésion aux ateliers collectifs et aux entretiens individuels, nécessaires à l’élaboration du projet personnalisé du bénéficiaire
- Diminuer divers blocages, tant psychologiques que matériels, afin d’appréhender le monde extérieur avec une plus grande confiance
- Favoriser le développement des habiletés sociales
Comment ?
TEMPS 1
- Echauffement et séance spécifique de boxe anglaise : dans un premier temps, l’objectif est de mettre en mouvement le corps par un échauffement physique et cardiovasculaire.
- Grâce à des exercices de coordinations motrices et de dissociations segmentaires, le participant est amené à se décentrer progressivement et à prendre en compte l’environnement (espace, position, posture, temps de réaction, position de son partenaire, consignes des intervenants).
- Exercices portant sur une thématique spécifique de la boxe éducative : les participants ne sont pas en situation d’opposition mais doivent au contraire coopérer. En effet, pour exécuter les exercices (organisation offensive / défensive, techniques d’attaques et de défenses, de frappes et d’esquives, etc.), le candidat est équipé de gants et doit travailler avec son partenaire qui lui a des « pattes d’ours» (protections servant à réceptionner les frappes).
TEMPS 2
- Débriefing de la séance et retour au calme
- Pendant ce moment d’introspection, le participant évalue son degré d’aisance dans les différents exercices avec une échelle de notes allant de 0 à 10. Cela pour lui permettre de prendre conscience de ses difficultés mais aussi de ses facilités, afin d’adapter et d’améliorer sa pratique.
Et afin d’aider à la verbalisation, nous donnerons des outils pour permettre aux participants d’exprimer leurs ressentis. Il s’agira également de leur apprendre à écouter les autres et à partager leur expérience en groupe.
En pratique
Pour permettre le bon déroulement de cet atelier, quelques conditions doivent être réunies.
Locaux et matériels
Prévoir une salle permettant à 12 personnes d’évoluer à leur aise, ainsi que des gants de boxe pour chaque participant et des « pattes d’ours » par binôme.
Durée et fréquence
Pour profiter pleinement du dispositif, il est recommandé qu’une séance hebdomadaire se déroule sur 2 ou 3 heures.
30 minutes sont réservées à l’aménagement et au rangement de salle et du matériel.
Conditions de participation
L’atelier est destiné à l’ensemble des bénéficiaires de votre association/structure ou institution inscrits et accompagnés dans une démarche de réinsertion sociale. Toute acceptation de retardataire devra faire l’objet d’une réflexion commune.
Convention
Après échanges et ajustements, une convention sera établie entre l’association et le dispositif ou l’institution commanditaire
